Selon Reuters, la lire a chuté de 18,85% par rapport au dollar américain, le principal indice boursier du pays a perdu jusqu’à 4,6%, tandis que les banques ont chuté de plus de 5% avant de compenser certaines pertes avec des indices clés en baisse de 3,4 à 5% à 13 heures.
Le rendement des obligations d’État locales à 10 ans a atteint 10,2%, son niveau le plus élevé depuis près de deux mois.
Selon Piotr Matis, analyste financier senior chez In Touch Capital Markets, les événements tragiques qui ont suivi le puissant tremblement de terre qui a frappé le sud de la Turquie sont une source d’incertitude supplémentaire avant les élections clés qui auront très probablement lieu en mai.
La Borsa, la bourse d’Istanbul, a temporairement suspendu le trading des actions de plusieurs entreprises situées dans la zone du séisme aux premières heures de la matinée, mais a ajouté d’autres noms à la liste au fil de la journée.
Selon Reuters, les marchés émergents sont de plus en plus sous pression, les devises et les actions du monde entier se ressentant de la forte hausse du dollar vendredi.
Des sanctions plus sévères pour la Russie
De nombreux investisseurs internationaux ont quitté le pays ces dernières années en raison des turbulences persistantes sur les marchés et de l’acceptation des politiques économiques et monétaires peu orthodoxes d’Ankara, notamment les réductions des taux d’intérêt face à une inflation croissante.
Les tensions géopolitiques ont récemment fait naître la perspective d’un durcissement des sanctions américaines à l’encontre de la Russie, ce qui augmenterait encore la pression sur les marchés turcs après que Washington ait mis en garde Ankara contre les exportations vers la Russie de produits chimiques, de micropuces et d’autres produits susceptibles d’être utilisés dans le cadre des efforts de guerre de Moscou en Ukraine.
