Les prix du pétrole chutent face aux craintes d’une nouvelle crise financière

Mardi, les prix du pétrole ont chuté, prolongeant la chute de la veille, alors que l’effondrement de la Silicon Valley Bank fait craindre une crise financière.

Le prix à terme du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril a baissé de 1,18% pour atteindre 73,92$ le baril. Il est tombé à son plus bas niveau depuis décembre. De même, le pétrole Brent pour livraison en mai a chuté de 1,13% à 79,86$ le baril lors de la session asiatique de l’après-midi du 14 mars. Il s’agit du résultat le plus baissier depuis le début du mois de janvier.

Selon les analystes, il est choquant de voir le pétrole baisser car la Réserve fédérale aurait des difficultés à augmenter les taux d’intérêt. De plus, cette situation pourrait entraîner une faiblesse du dollar.

D’ailleurs, l’indice du dollar, mesurant le billet vert par rapport à six autres devises, a baissé de 1,00% alors que les rendements des bons du Trésor se sont affaiblis. Un dollar plus faible rend le pétrole moins cher pour les détenteurs d’autres devises.

Par ailleurs, le niveau élevé des stocks de pétrole aux États-Unis a aggravé les inquiétudes quant à l’emprise de la Fed sur la politique monétaire.

En avril, la production de brut augmentera dans les sept principaux bassins américains. Par conséquent, elle atteindra un niveau inégalé depuis décembre 2019, comme l’indiquent les experts.

Au-delà de l’onde de choc de la Silicon Valley Bank, les prix du pétrole sont lestés. Les pressions ont été exercées sur les indices d’une reprise économique plus faible que prévu en Chine, malgré la levée des limitations du COVID-19, ont ajouté les analystes.

Les sanctions russes déplacent le pétrole vers l’Asie

Selon les traders, les sanctions occidentales contre le pétrole russe ont permis à l’Asie de bénéficier d’un carburant bon marché. Ce faisant, elles ont ruiné une tendance de plusieurs décennies selon laquelle le continent payait sa production plus cher que l’Europe.

Les experts et les fonctionnaires des pays acheteurs utilisent le terme « prime asiatique » pour désigner les prix plus élevés. Ces coûts correspondent à ce que les importateurs asiatiques ont payé pour le pétrole offert par d’importants exportateurs. Il s’agit notamment des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Selon les analystes, les grands gagnants des sanctions sont l’Inde et la Chine, les principaux consommateurs en Asie.

L’Europe perdant le brut russe comme source d’approvisionnement, elle doit se procurer du pétrole dans d’autres régions. On suppose également que les prix au Moyen-Orient se détériorent pour les Européens.

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