Les prix du pétrole en hausse mais confrontés à une quatrième chute hebdomadaire sur fond d’inquiétudes concernant la demande

Les prix du pétrole ont grimpé vendredi, mais on s’attendait à ce qu’ils enregistrent leur quatrième baisse hebdomadaire consécutive, car les inquiétudes concernant la demande mondiale persistent, contrebalançant les perspectives de perturbations de l’offre.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour livraison en octobre ont augmenté de 0,93 % pour atteindre 80,26 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en septembre ont augmenté de 0,96 % pour atteindre 77,04 dollars le baril.

Les indices de référence mondial et américain ont perdu environ 7,3 % au cours des quatre dernières semaines, ce qui constitue la plus longue série de baisses hebdomadaires successives de l’année. Sur une base hebdomadaire, le Brent devrait chuter de 1,7 % et le WTI de 1,1 %.

Les marchés sont également restés prudents face aux tensions au Moyen-Orient, les craintes d’une guerre généralisée dans la région après la mort de Fuad Shukr, haut commandant du Hezbollah, et d’Ismail Haniyeh, principal dirigeant politique du Hamas, ayant accru les inquiétudes concernant l’approvisionnement dans cette région riche en pétrole.

 

 

La faiblesse de l’économie chinoise et les importations asiatiques suscitent des inquiétudes quant à la demande de pétrole

La Chine a continué à peser sur les prix, les données du Bureau national des statistiques (NBS) montrant mercredi que l’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’industrie manufacturière du pays s’est contracté à 49,4 en juillet, soit un léger recul de 0,1 par rapport au chiffre de 49,5 du mois précédent.

Ce résultat a ajouté à l’incertitude de la croissance de la demande dans le plus grand importateur de pétrole du monde après que l’activité des raffineries ait encore ralenti de 3,7 % en glissement annuel pour atteindre 14,25 millions de barils par jour (bpj) en juin, et que les importations de brut aient baissé de 2,3 % par rapport à l’année précédente.

L’affaiblissement de la demande de pétrole en Chine a également contribué à ce que les importations asiatiques atteignent leur niveau le plus bas depuis deux ans en juillet, le ralentissement de la demande du deuxième plus grand importateur, l’Inde, étant un autre facteur.

Une enquête de LSEG Oil Research a montré que les livraisons de brut dans la principale région importatrice de pétrole ont chuté de 6,1 % par rapport à juin pour atteindre 24,88 millions de bpj le mois dernier, le niveau quotidien le plus bas depuis juillet 2022.

Les importations de l’Asie ont totalisé 26,78 millions de bpj au cours des sept premiers mois de 2024, soit une baisse de 340 000 bpj par rapport à la même période de l’année précédente.

Ces données affaiblissent les prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui s’attend à une forte demande dans la région.

L’OPEP a maintenu ses prévisions d’augmentation de la demande mondiale de pétrole de 2,25 millions de bpj cette année, la Chine étant considérée comme le chef de file de cette hausse avec 760 000 bpj, suivie par l’Inde avec un gain de 230 000 bpj et un ajout de 350 000 bpj pour le reste de l’Asie.

Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 970 000 bpj, la Chine représentant environ 40 %, soit 388 000 bpj, de l’augmentation mondiale.

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