Le LME examine la volatilité des échanges en raison de la chute du nickel

Le nickel chute de 12% à 26 610$ la tonne et clôture à 27 532$ mercredi, alors que le London Metal Exchange (LME) renforce sa surveillance du trading de nickel après avoir remarqué l’extrême volatilité du marché qui ressemble à la débâcle de mars.

En outre, le LME a également amplifié sa surveillance des traders afin de prévenir toute conduite inappropriée pendant l’activité.

« Le LME note la volatilité actuelle du nickel », a noté le LME avant d’ajouter :

« Les limites de prix en place fonctionnent comme prévu, et le LME entreprend une surveillance renforcée pour s’assurer que les activités de trading des participants sont menées de manière appropriée. »

Depuis la débâcle de mars, où les prix ont grimpé de 250% en deux jours seulement, le LME a mis en place une limite supérieure et inférieure de 15% pour les fluctuations quotidiennes des prix.

Le responsable de la stratégie des matières premières chez Saxo Bank A/S, Ole Hansen, a commenté : « Le comportement diabolique que nous avons vu sur le marché plus tôt cette année a manifestement fait fuir beaucoup de gens. »

« C’est devenu un marché désordonné. Ce n’est pas un marché que beaucoup de gens veulent toucher et il devient donc très facile de le pousser dans un sens ou dans l’autre. » a ajouté M. Hansen.

Un autre facteur qui a affecté les prix du nickel a été la nouvelle de la réduction de la production du producteur de nickel calédonien Prony Resources en raison d’une fuite dans le barrage de résidus de la mine.

La chute est intervenue après la flambée du nickel pendant six jours consécutifs, du 8 au 13 novembre, et le dépassement de la limite quotidienne de 15% du prix supérieur, lundi.

L’Indonésie propose la création d’un bloc de producteurs de nickel

Dans le cadre des négociations avec le Canada, l’Indonésie aurait proposé la création d’un bloc des principaux producteurs de nickel du monde, à l’instar du cartel pétrolier de l’OPEP.

Le ministre indonésien de l’investissement, Bahlil Lahadalia, a déclaré : « Grâce à cette collaboration, nous espérons que tous les pays producteurs de nickel seront en mesure de tirer profit d’une création de valeur ajoutée équitable. »

Lahadalia a proposé cette idée à la ministre canadienne du commerce, Mary Ng, lors de leur rencontre au sommet du G20 à Bali.

Selon M. Lahadalia, une organisation comme l’OPEP est nécessaire pour rationaliser et organiser les politiques relatives au nickel, minéral essentiel à la création de batteries.