Les prix du pétrole ont commencé la nouvelle année dans le vert mardi, poussés par la perspective de perturbations de l’approvisionnement au Moyen-Orient en raison de la poursuite du conflit en mer Rouge, tandis que les attentes d’une augmentation de la demande pendant les vacances et des mesures de relance de la Chine se sont accrues.
Le contrat de mars sur le pétrole brut Brent a gagné 1,97% à 78,56 $ le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a gagné 1,74% à 72,90 $ le baril.
Les analystes estiment que le prix moyen du baril de référence mondial sera de 82,56 $ en 2024, contre 82,17 $ en moyenne l’année dernière. Ils s’attendent à ce que la faible croissance économique mondiale freine la demande, bien qu’ils prévoient que les conflits géopolitiques l’alimentent.
Des hélicoptères de la marine américaine ont coulé dimanche trois bateaux de militants houthis du Yémen après que les rebelles ont attaqué un cargo en mer Rouge, faisant dix victimes du côté du groupe soutenu par l’Iran dans la dernière escalade de la querelle maritime liée à la guerre de Gaza.
L’assaut augmente le risque de transformer la guerre entre Israël et Gaza en une bataille régionale plus large.
Leon Li, analyste basé à Shanghai, a déclaré que l’intensification du conflit en mer Rouge au cours du week-end et le pic de la demande pendant les vacances du Nouvel An lunaire en Chine, prévues pour le 10 février, pourraient avoir un impact sur les prix du brut.
La demande attendue pendant les vacances chinoises pourrait également renforcer la possibilité d’un redressement des prix ce mois-ci, selon M. Li.
Un conflit plus large risque de fermer d’importants passages maritimes pour l’acheminement du pétrole, tels que la mer Rouge et le détroit d’Ormuz, qui relie le golfe Persique et le golfe d’Oman.
Les médias iraniens ont rapporté lundi que le navire de guerre Alborz avait été envoyé en mer Rouge en réponse aux récentes attaques navales des États-Unis.
En Chine, la perspective de mesures de relance supplémentaires s’est accrue après que le pays a vu son activité manufacturière ralentir à 49 en décembre, contre 49,4 en novembre.
Il s’agit du troisième mois consécutif de contraction et du dernier signe en date que la deuxième économie mondiale a besoin d’un nouvel élan.
Les nouvelles mesures de relance pourraient contribuer à stimuler la croissance de la Chine, voire à accroître la demande de pétrole dans le pays qui est le premier importateur de brut et le deuxième consommateur de pétrole au monde, et à soutenir les prix.
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