Le prix du pétrole brut a chuté à son niveau le plus bas depuis environ trois semaines jeudi, en raison de la fermeté du dollar et des prévisions de hausse des taux d’intérêt de la Fed.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, le contrat américain West Texas Intermediate a chuté de 1,96% pour atteindre 77,69 dollars le baril. De même, le contrat Brent a baissé de 1,82% pour atteindre 81,61 dollars le baril.
Les deux indices de référence ont chuté de 2% au cours de la séance précédente et ont atteint leur niveau le plus bas depuis la fin du mois de mars. En outre, la plupart de leurs gains ont été réduits depuis la réduction surprise de la production de pétrole brut annoncée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) le 2 avril.
Depuis le début de la semaine, l’indice du dollar américain a progressé d’environ 0,30% et devrait connaître sa semaine la plus forte depuis février.
Selon les analystes, la robustesse du billet vert rend le pétrole brut plus cher pour les détenteurs d’autres devises.
La Réserve fédérale a déclaré que l’activité économique du pays s’était légèrement modifiée au cours des semaines précédentes.
De plus, elle a signalé la fin de son rythme de hausse des taux le plus agressif en 40 ans, les traders pariant sur une dernière augmentation d’un quart de point de pourcentage.
Par ailleurs, la Banque d’Angleterre devrait relever son taux d’escompte afin d’endiguer l’inflation persistante à deux chiffres au Royaume-Uni.
Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont chuté de 4,60 millions de barils en raison de l’augmentation du nombre de raffineries et des exportations.
D’autre part, les stocks d’essence du pays ont augmenté de manière inattendue en raison d’une demande décevante, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie (AIE).
La baisse des stocks de pétrole brut a été bien plus importante que les prévisions des experts et de l’American Petroleum Institute (API).
Du côté de l’offre, les chargements de pétrole brut dans les ports de l’ouest de la Russie ont atteint le mois dernier leur niveau le plus élevé depuis 2019. Et ce, malgré la promesse des autorités locales de réduire leur production, leur commerce et leurs expéditions.
Pendant ce temps, le Pakistan a passé sa première commande de carburant russe à prix réduit dans le cadre d’un nouveau traitement, couvrant 100 000 barils par jour.
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