Les prix du pétrole ont chuté lundi, le dollar américain continuant d’être soutenu par la perspective de taux d’intérêt plus élevés pour longtemps, pesant sur le sentiment pour les matières premières dont le prix est fixé dans le billet vert avant de nouveaux indices sur l’inflation du pays et les plans de politique monétaire de la Réserve fédérale cette semaine.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour livraison en août ont chuté de 0,20 % à 85,07 dollars le baril après avoir perdu 0,60 % vendredi, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont glissé de 0,09 % à 80,66 dollars le baril.
Les opérateurs ont également procédé à des prises de bénéfices suite à la bonne performance des marchés pétroliers au cours des deux dernières semaines, due à une demande positive et à l’escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Europe.
Les deux indices de référence avaient enregistré une hausse de 3,00 % la semaine précédente en raison d’une éventuelle augmentation de la demande aux États-Unis, pays qui consomme le plus de pétrole, et de la réduction de la production par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés qui ont réduit l’offre.
Les stocks de brut américains ont diminué de 2,5 millions de barils au cours de la semaine se terminant le 14 juin pour atteindre 457,1 millions de barils et la consommation d’essence dans le pays a augmenté pour atteindre 9,4 millions de barils par jour (bpj) au cours de la période, son plus haut niveau depuis la fin de la pandémie, ce qui a également alimenté des perspectives plus optimistes pour le pétrole brut.
Le dollar prolonge ses gains et pèse sur les marchés du pétrole et des matières premières
Le dollar américain est resté solide lundi, les opérateurs ayant atténué leurs attentes de réductions anticipées des taux d’intérêt de la part de la Fed.
L’indice du dollar a augmenté de 0,05% à 105,85, se tradant près d’un pic de deux mois contre ses pairs. L’indice a augmenté de 0,41% la semaine précédente après que la Banque nationale suisse (BNS) ait annoncé sa deuxième réduction de taux cette année, et que la Banque d’Angleterre (BoE) ait signalé un mouvement similaire en août.
Un billet vert plus fort limite les gains des matières premières libellées en dollars et nuit à la demande mondiale de pétrole en augmentant encore leurs prix pour les acheteurs étrangers.
Le dollar s’est tradé à la hausse vendredi après que l’indice préliminaire des directeurs d’achat (PMI) du S&P Global Composite ait augmenté à 54,6 en juin, contre 54,5 en mai, indiquant la poursuite de la croissance de l’activité du secteur privé.
Les traders suivront de près la mesure de l’inflation choisie par la Fed, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) qui sera publié vendredi.
On s’attend à ce que l’inflation américaine reste supérieure à l’objectif annuel de 2 % de la banque centrale, ce qui renforcera les plans visant à maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé.
