L’inflation est dangereusement élevée en Grande-Bretagne, avec 10,4 %.

L’inflation des prix à la consommation au Royaume-Uni a augmenté de manière inattendue pour atteindre 10,4 % en février, stimulée par la hausse des prix des boissons dans les pubs et les restaurants, ont montré les données officielles mercredi, un jour avant que la Banque d’Angleterre n’annonce une nouvelle décision sur les taux d’intérêt.

Selon Reuters, les économistes avaient prédit que l’indice des prix à la consommation (IPC) tomberait à 9,9% en février, contre 10,1% en janvier, et s’éloignerait du pic de 11,1% atteint en octobre. Jeudi, la Banque d’Angleterre annoncera si elle augmente à nouveau ses taux d’intérêt, ce qui serait la onzième fois consécutive.

Les investisseurs sont divisés sur la question de savoir si la banque centrale mettra fin à une série d’augmentations des coûts d’emprunt dans le contexte des récents bouleversements du secteur bancaire mondial. Les analystes estiment que les nouvelles circonstances ont placé la Banque d’Angleterre dans une position extrêmement difficile.

L’Agence britannique des statistiques nationales a déclaré que les promotions de fin janvier sur les prix des boissons dans les pubs et les restaurants ont été le principal facteur d’inflation le mois dernier. Les prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées ont augmenté le plus rapidement au cours des 45 dernières années, tout comme les prix des légumes.

Toujours prudent

L’IPC de base, qui exclut les prix de l’énergie, de l’alimentation, de l’alcool et du tabac, est passé de 5,8% en janvier à 6,2%, alors que les experts prévoyaient qu’il tomberait à 5,7%. Le taux d’inflation annuel dans le secteur des services, considéré comme une bonne mesure des pressions sous-jacentes sur les prix dans l’économie par la plupart des décideurs politiques, a augmenté à 6,6%, contre 6% en janvier.

Le chancelier de l’Échiquier britannique, Jeremy Hunt, a déclaré que les données montraient que la baisse attendue de l’inflation ne pouvait pas être considérée comme acquise. Une baisse de l’inflation n’est pas inévitable, et les autorités devront donc s’en tenir à leur plan visant à la réduire de moitié cette année, a déclaré M. Hunt. Il a estimé qu’une inflation supérieure à 10% était « dangereusement élevée ».