Les contrats à terme sur le pétrole rebondissent sur fond d’inquiétudes concernant l’attaque d’un navire en mer Rouge

Au début de la journée de lundi, les prix du pétrole ont rebondi, les attaques maritimes des Houthis contre des navires ayant suscité des inquiétudes quant à la perturbation de la route d’approvisionnement de la mer Rouge.

Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février ont augmenté de 0,90% pour atteindre 72,08$ le baril le 18 décembre. Toutefois, les analystes prévoient une baisse de 0,18% à 71,95$ le baril d’ici la fin de la session, au-dessus de la clôture de 71,43$ de vendredi.

Les militants houthis au Yémen ont intensifié leurs attaques contre les navires commerciaux dans et autour de Bab al-Mandab. Bab al-Mandab est l’une des routes les plus importantes au monde pour les marchandises transportées par voie maritime vers l’ouest via le canal de Suez.

Les conditions météorologiques difficiles en Russie ont contraint Moscou à empêcher environ deux tiers de son pétrole de l’Oural de quitter les ports. Cette décision fait suite à l’annonce faite dimanche par la Russie de réduire sa production de pétrole de 50 000 barils par jour (bpj) en décembre.

Par ailleurs, la production record de pétrole aux États-Unis a continué à faire pression sur le prix du produit énergétique. Les analystes ont affirmé que le pays était devenu le nouveau producteur mondial d’or noir, à la place de l’Arabie saoudite.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (EIA), l’offre américaine de pétrole devrait augmenter de 1,40 million de bpj en 2023. Ce chiffre représentera 62,5% de la croissance de 2,24 millions de bpj enregistrée cette année par les pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés.

Les États-Unis sont devenus le principal bénéficiaire de la diminution de la part de marché des membres de l’OPEP+ en raison de leurs réductions de production.

 

 

Les perturbations de la mer Rouge menacent l’approvisionnement en pétrole de l’Asie

 

Les sociétés de transport maritime, dont les géants mondiaux MSC et AP Moller-Maersk, ont déclaré qu’elles éviteraient de passer par le canal de Suez. En conséquence, les observateurs du secteur ont averti que les cargaisons de pétrole brut et de carburant destinées à l’Asie pourraient avoir des difficultés à atteindre leur destination.

Enfin, certaines compagnies maritimes ont ordonné à leurs navires d’interrompre leur voyage plutôt que de supporter les coûts supplémentaires de réacheminement. Les exportations de pétrole brut vers la Méditerranée et à proximité de l’oléoduc SUMED risquent ainsi de subir des retards importants.

Les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, ont déclaré leur intention de poursuivre leurs attaques tant que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuivra. Ils ont d’abord limité leurs attaques aux navires en provenance ou à destination d’Israël, mais les attaques se sont intensifiées pour toucher n’importe quel navire commercial.

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