Vendredi, les prix du pétrole ont chuté en raison de la faible demande chinoise, malgré l’extension de la réduction de la production par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+).
Les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril ont reculé de 1,17% à 78,01$ le baril le 8 mars. De plus, les analystes anticipent une chute de 0,46% à 77,42$ le baril lors de la prochaine séance de marché.
Les importations de pétrole de la Chine ont chuté de 5,94% à 10,80 millions de barils par jour (bpj) en janvier-février 2024 par rapport aux 11,44 millions de bpj de décembre. Néanmoins, le chiffre indique une croissance de 3,85% en glissement annuel (YoY) par rapport à 10,40 millions de bpj au cours des deux premiers mois de 2023.
La deuxième économie mondiale est en difficulté, notamment en raison de la liquidation judiciaire d’Evergrande, qui a provoqué un effondrement du secteur immobilier. Pékin a estimé une croissance annuelle du PIB de 5,00% cette année, ce que les analystes ont critiqué comme étant impossible sans mesures de relance.
L’Energy Information Administration a enregistré une accumulation de pétrole de 1,37 million de barils au cours de la semaine qui s’est achevée le 1er mars. Ce chiffre est supérieur au consensus de 2,40 millions de barils du marché et à l’accumulation de 4,20 millions de barils de la semaine précédente.
De même, l’American Petroleum Institute a fait état d’une augmentation des stocks de pétrole brut de 0,42 million de barils au cours de la même période. Ces données représentent un gain inférieur aux prévisions de 2,60 millions de barils et au chiffre précédent de 8,43 millions de barils.
L’OPEP+ prolonge les réductions de la production de pétrole jusqu’au deuxième trimestre
Dimanche, l’Arabie saoudite et la Russie, membres de l’OPEP+, ont déclaré que les réductions de la production de pétrole de 2,20 millions de bpj se poursuivraient au deuxième trimestre. Cependant, les observateurs de l’industrie ont noté que le rendement du bloc a augmenté de 0,21 million de bpj en février, soulignant les désaccords entre les membres.
Les prix du pétrole ont touché le niveau de résistance de 80,00$ le 6 mars avant de perdre de l’élan pour clôturer à 79,13$ le baril. Cela a incité l’OPEP+ à annoncer son intention d’étendre ses réductions de production pour éviter que les prix ne retombent.
Enfin, la société de services énergétiques Baker Hughes a révélé que les Etats-Unis ont réduit de deux le nombre de leurs plateformes pétrolières actives à 504. Par conséquent, la production d’or noir dans le pays pourrait ralentir malgré la hausse de la demande intérieure d’essence à l’approche de la saison de conduite printanière.
