Les contrats à terme sur le blé ont rebondi grâce à la chasse aux bonnes affaires avant l’ouverture de la semaine, malgré l’excédent annoncé par l’USDA.
Les contrats à terme sur le blé américain pour livraison en décembre ont augmenté de 1,74% pour atteindre 5,50 $ le boisseau à l’ouverture du marché le 2 octobre. De même, le blé du Chicago Board of Trade (CBOT) a gagné 0,50% à 5,44 $ le boisseau.
Le produit céréalier a terminé la semaine dernière en baisse de 6,44% à 5,41 $ le boisseau, marquant ainsi son plus bas niveau en trois ans. Depuis le début de l’année, la denrée de base mondiale a enregistré sa quatrième détérioration trimestrielle consécutive, la plus longue depuis 14 ans.
L’augmentation des pluies à la fin de la saison de croissance a permis d’accroître le rendement des variétés de blé de printemps. Cependant, les niveaux d’eau dans un tronçon essentiel du fleuve Mississippi sont tombés près des valeurs les plus basses, ce qui a ralenti le transport.
Le ralentissement du transport, associé à une inflation élevée, a rendu le stockage des céréales plus coûteux que d’habitude. En conséquence, les producteurs ont dû éliminer leurs stocks, même au prix d’une baisse de leurs bénéfices.
Les agriculteurs préférant vendre plutôt que de conserver leurs stocks, les grands spéculateurs ont augmenté leur position nette à découvert sur le blé CBOT. Selon la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), même les négociants non commerciaux ont augmenté leurs positions négatives sur la culture céréalière.
Les producteurs et distributeurs de blé américains sont confrontés à un autre défi : l’offre excédentaire prévue à court terme, tant au niveau local que mondial.
La mise à jour des céréales de l’USDA montre un excédent de blé
Le ministère américain de l’agriculture (USDA) a déclaré que la récolte nationale de blé s’élevait à 1,81 milliard de boisseaux, soit 4,50% de plus que l’estimation précédente. Un rapport séparé estime les stocks de blé américains à 1,78 milliard de boisseaux au 1er septembre, soit 0,11% de plus qu’il y a un an.
L’abondance de l’offre russe et les exportations inattendues de l’Ukraine ont encore accru la pression sur les prix des céréales. La faible demande d’exportation pour la récolte menace de maintenir les prix à un niveau bas avant la saison d’exportation des céréales aux États-Unis.
En revanche, la mauvaise récolte de blé prévue en Inde, premier exportateur mondial de riz, contribue à réduire l’offre mondiale de céréales. Selon le Département météorologique indien (IMD), les précipitations au troisième trimestre ont été inférieures de 6% aux prévisions, soit le niveau le plus bas depuis 2018.
