Lundi, le gaz naturel a interrompu sa chute de cinq jours après que les prévisions d’un temps plus froid aient mis en évidence la nécessité d’augmenter la capacité des gazoducs.
Les contrats à terme de décembre sur le gaz naturel américain ont augmenté de 5,02 % pour atteindre 324,30 cents par million d’unités thermiques britanniques (MMBtu) le 14 novembre. Les analystes s’attendent à une nouvelle accélération de 0,65% à 326,40 ¢ par MMBtu lors de la prochaine session.
Le gaz naturel a atteint son plus haut niveau en une semaine après que les modèles météorologiques pour la fin du mois de novembre aient prédit des températures nettement plus basses que prévu. Les analystes ont donc anticipé une augmentation des achats de cette matière première énergétique par les entreprises et les ménages pour le reste de l’année.
Malheureusement, l’Energy Information Administration (EIA) a interrompu son rapport hebdomadaire sur le stockage du gaz naturel pour procéder à une mise à jour de ses systèmes. Malgré cela, le consensus du marché s’attendait à une consommation de 86,00 milliards de pieds cubes (Bcf) pour la semaine se terminant le 07 novembre.
La production pour cette semaine étant confirmée à 79,00 milliards de pieds cubes, le consensus indique un déficit de -7,00 milliards de pieds cubes. S’il s’avère exact, le chiffre projeté marquerait le premier retrait excessif de gaz naturel pour la saison hivernale 2023/24.
En revanche, les États-Unis ont connu des conditions météorologiques plus clémentes au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 novembre. Par la suite, les analystes ont prévu un excédent de gaz naturel de 45,00 milliards de pieds cubes, ce qui est plus que suffisant pour effacer le déficit antérieur.
Les météorologues s’attendent à ce que le temps aux États-Unis soit plus chaud que la moyenne jusqu’au 21 novembre. Toutefois, ils prévoient un temps nettement plus froid que d’habitude pour le reste du mois.
Il est essentiel d’augmenter la capacité des gazoducs pour le gaz naturel
La Commission fédérale de régulation de l’énergie (FERC) a exhorté les législateurs à combler les lacunes de la réglementation en matière d’approvisionnement en gaz naturel à l’approche de l’hiver. Qui plus est, la North American Electric Reliability Corp (NERC) a ajouté que les États-Unis sont en passe de répéter les pannes d’électricité de 2022.
La tempête hivernale Elliot de 2022 a recouvert près des deux tiers des États-Unis de températures inférieures au point de congélation et d’alertes météorologiques extrêmes. En conséquence, le pays a subi des perturbations sans précédent dans l’approvisionnement et la livraison de la production d’énergie.
Les gazoducs n’ont pratiquement pas pu répondre à la demande massive de combustibles de chauffage et de production d’électricité. L’Interstate Natural Gas Association of America (INGAA) a confirmé qu’Elliot avait poussé les infrastructures des gazoducs au bord de l’effondrement.
Si rien n’est fait, le NERC prévoit que la moitié des États-Unis pourrait être privée d’électricité si un autre Elliot se produit.
