Lundi, les prix du pétrole ont bondi en raison des inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en pétrole, exacerbées par une cyberattaque sur le réseau de carburant de l’Iran.
Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février ont clôturé en hausse de 0,41% à 72,82 $ le baril le 18 décembre. Les analystes s’attendent à ce que la référence pétrolière américaine gagne 0,03% à 72,84 $ le baril au cours de la prochaine session.
De même, les contrats à terme du pétrole Brent de février ont augmenté de 0,80% pour atteindre 77,95 $ avec des prévisions d’une nouvelle augmentation de 0,08 % pour atteindre 78,01 $ mardi. La menace d’un retard dans les livraisons a suffi à compenser la pression exercée par la production record d’or noir aux États-Unis.
Les rebelles houthis soutenus par l’Iran au Yémen ont étendu leurs attaques à la mer Rouge. Dans un premier temps, les militants n’ont ciblé que les expéditeurs soupçonnés de se rendre dans les ports israéliens ou d’en provenir.
Toutefois, de récentes attaques ont montré qu’ils avaient étendu leurs cibles à tout navire commercial empruntant cette route maritime très fréquentée. En conséquence, les compagnies maritimes ont déclaré que leurs pétroliers devaient changer d’itinéraire, ce qui a entraîné des retards dans les livraisons de pétrole.
En réponse, les États-Unis ont déclaré qu’ils prendraient des mesures militaires plus fermes pour contrer l’activité des Houthis à l’intérieur et autour de Suez. Environ 8% des expéditions mondiales de pétrole brut passent par le canal de Suez.
Pour éviter de passer par le canal de Suez, les navires devraient emprunter l’itinéraire plus long qui contourne l’Afrique du Sud.
Le réseau pétrolier iranien paralysé par une cyberattaque
La télévision d’État iranienne a rapporté lundi qu’une cyberattaque contre son réseau énergétique avait perturbé 70% de ses stations-service, Predatory Sparrow ayant revendiqué l’attaque.
Les pirates informatiques liés à Israël ont déclaré avoir attaqué avec la plus grande précision afin d’éviter de perturber les services d’urgence. Malgré ses liens connus avec le groupe, Israël n’a pas encore commenté l’incident.
Certains analystes ont émis l’hypothèse que cette cyberattaque pourrait être une réponse à un piratage récent d’un hôpital en Israël. Les médias israéliens ont accusé l’Iran et le Hezbollah d’être à l’origine de cette attaque qui a compromis des informations sensibles sur des patients.
Les économistes ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que l’incident conduise à une escalade du conflit entre Israël et le Hamas.
