Jeudi, les prix du pétrole brut ont baissé en raison de la faiblesse des données économiques des États-Unis, qui a ravivé les craintes d’une récession mondiale. Néanmoins, le produit de base se dirige vers un gain hebdomadaire suite à l’annonce des réductions de production de l’OPEP+.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les contrats à terme West Texas Intermediate ont chuté de 0,33% pour atteindre 80,34$ le baril. De même, les contrats de référence mondiale du pétrole brut Brent ont diminué de 0,28% pour atteindre 84,75$ le baril.
L’indice global composite des directeurs d’achat de l’US S&P en mars s’est établi à 52,30 points. Il est inférieur à l’estimation du marché qui était de 53,30.
De même, l’indice PMI des services s’est établi à 52,60, en dessous des prévisions de 53,80. L’activité a ralenti plus que prévu le mois dernier, la demande s’étant refroidie. Par ailleurs, un indicateur des prix payés par les entreprises de services est tombé à son niveau le plus bas depuis environ trois ans. Cela a encouragé la banque centrale à lutter contre l’inflation.
Par ailleurs, l’évolution de l’emploi non agricole ADP aux États-Unis s’est contractée à 145 000 en mars. Ce chiffre a déçu les prévisions des analystes, qui tablaient sur 200 000, et n’a pas atteint les anciens records de 261 000. Ce dernier chiffre est tombé à son plus bas niveau depuis près de deux ans, suggérant un refroidissement du marché de l’emploi.
Par ailleurs, le dollar a rebondi jeudi après avoir atteint son niveau le plus bas en deux mois. Ce mouvement a poussé les prix du pétrole brut en territoire baissier.
Réduction de la production de l’OPEP+
Les principaux indices de référence du pétrole brut, le Brent et le WTI, ont gagné environ 6,00% cette semaine. Les deux se dirigent vers trois semaines consécutives d’augmentation après que l’OPEP+ se soit engagée à réduire la production.
Environ 1,16 million de barils de pétrole par jour sont sur le point d’être réduits, ce qui entraînerait une flambée des prix. Cet engagement porte le volume total de la baisse à 3,66 millions de bpj, soit 3,70% de la demande mondiale.
Les stocks de pétrole brut de l’EIA, qui se sont établis à -3,79 millions au cours de la semaine qui s’est achevée le 31 mars, sont venus renforcer la récente tendance haussière du pétrole brut. Ces données dépassent les prévisions du marché qui tablaient sur -2,33 millions de barils.
