Les prix du pétrole se stabilisent sur fond d’inquiétudes concernant l’offre, malgré l’abaissement de la note de crédit des États-Unis

Les prix du pétrole ont montré des signes de stabilisation jeudi, rebondissant après les fortes baisses enregistrées lors de la session précédente, qui ont suivi l’abaissement de la note de crédit du gouvernement américain. Malgré l’impact de la dégradation, les inquiétudes concernant l’insuffisance de l’offre sur le marché continuent de soutenir les prix du brut.

 

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’OPEP+, ont mis en place des réductions de production qui devraient rester en place, contribuant ainsi à la réduction des stocks de pétrole.

 

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont augmenté de 1 cent pour atteindre 83,21 dollars le baril, rattrapant ainsi les pertes subies précédemment. De même, le pétrole brut américain West Texas Intermediate a augmenté de 6 cents pour atteindre 79,55 dollars le baril.

 

Les deux indices de référence avaient atteint mercredi leurs niveaux les plus élevés depuis le 17 avril, mais ont clôturé en baisse de 2 % à la suite de l’abaissement de la note de crédit des États-Unis. Certains analystes considèrent cette baisse comme une réaction excessive et prévoient un retour rapide à des conditions de marché plus stables.

 

Tamas Varga, analyste chez le courtier en pétrole PVM, s’attend à ce que les stocks de pétrole diminuent de manière significative dans les mois à venir. Il estime que la récente chute brutale des prix devrait se corriger d’elle-même dans un avenir proche.

 

Mercredi, l’agence de notation Fitch a abaissé la principale note de crédit des États-Unis en raison de la détérioration attendue des finances publiques et du fardeau croissant de la dette publique. Cet abaissement a entraîné une baisse de l’appétit des investisseurs pour le risque, ce qui a eu un impact sur le pétrole et les marchés boursiers mondiaux.

 

Malgré ces récents développements, les analystes pétroliers restent optimistes quant aux conditions de l’offre. L’Energy Information Administration a fait état d’une baisse significative de 17 millions de barils des stocks de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière, soit la plus forte baisse des stocks depuis 1982.

 

Si le marché du pétrole devrait rester tendu à court terme, certains analystes estiment que les prix pourraient encore baisser. Edward Moya, analyste chez OANDA, suggère que la récente hausse régulière des prix du pétrole pourrait avoir rendu le marché vulnérable à des baisses plus importantes.

 

Outre les préoccupations relatives à l’offre, les pressions inflationnistes mondiales influencent également la dynamique du marché. La Banque d’Angleterre a décidé, comme on s’y attendait, de relever ses taux d’intérêt de 5 % à 5,25 %, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis 15 ans, afin de freiner l’inflation qui reste élevée.

 

Alors que le marché navigue entre les incertitudes de l’offre et les facteurs économiques mondiaux, les investisseurs et les analystes suivent de près les développements afin d’évaluer la trajectoire des prix du pétrole dans les prochains jours. Compte tenu de l’étroitesse de l’offre et des facteurs géopolitiques en jeu, le marché pétrolier reste sensible à la volatilité, et il est conseillé aux participants de rester vigilants dans leurs stratégies d’investissement.

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