Les prix du pétrole ont été mitigés vendredi, le sentiment ayant été freiné par les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) concernant la demande, après les gains enregistrés lors de la session précédente suite aux données plus faibles que prévu sur les ventes au détail aux Etats-Unis en janvier, renforçant la possibilité de réductions des taux d’intérêt dans les mois à venir.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont chuté de 0,02% à 82,84$ le baril, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont augmenté de 0,14% à 78,14$ le baril.
Les indices de référence mondiaux et américains ont augmenté de plus de 1% jeudi, alors que les ventes au détail dans la plus grande économie du monde ont chuté de 0,8% d’un mois sur l’autre en janvier par rapport à la lecture précédente d’une augmentation de 0,4%, marquant la plus forte baisse depuis février.
La baisse a également dépassé le consensus du marché qui tablait sur un recul de 0,1% et a alimenté la perspective d’une réduction prochaine des taux de la Réserve fédérale, ce qui pourrait stimuler la demande de pétrole.
Alors que l’optimisme quant aux réductions des taux américains a fait grimper les prix jeudi, Hiroyuki Kikukawa, président de Nissan Securities Co. Ltd, Hiroyuki Kikukawa, a déclaré que les traders ajustaient maintenant leurs positions avant un week-end prolongé dans le pays.
Les marchés américains devraient interrompre leurs activités le 19 février à l’occasion de la fête du président.
Les opérateurs continueront à observer si les tensions géopolitiques au Moyen-Orient auront un impact sur les chaînes d’approvisionnement en pétrole brut, tout en surveillant les tendances des taux d’intérêt, a ajouté M. Kikukawa, qui s’attend à ce que le WTI se négocie entre 70 et 80$ dans l’intervalle.
Les perspectives de la demande de pétrole sont incertaines, les perturbations de l’offre persistent
Les perspectives de l’AIE sur la demande mondiale de pétrole ont exercé une certaine pression sur le sentiment du marché.
Jeudi, l’organisme de surveillance de l’énergie basé à Paris a déclaré que la croissance de la demande mondiale de brut ralentissait et a fourni une projection révisée pour 2024 opposée à l’estimation de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
L’AIE a déclaré que la consommation mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,22 million de barils par jour (bpj) cette année, ce qui représente une légère baisse par rapport aux prévisions de décembre. L’OPEP, quant à elle, a laissé inchangée son estimation d’une forte croissance de 2,25 bpj mardi.
Les perturbations de l’offre ont également persisté en raison de la poursuite du conflit au Moyen-Orient, avec l’escalade de la lutte entre Israël et le Hezbollah.
Le groupe militant libanais a déclaré jeudi avoir lancé des dizaines de missiles en direction du nord d’Israël en représailles aux frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban, qui ont fait dix victimes civiles et trois combattants du Hezbollah.
Il s’agit de la journée la plus meurtrière pour les résidents libanais en quatre mois de conflit transfrontalier.
Le même jour, les forces de défense israéliennes (FDI) ont également mené un raid sur l’hôpital Nasser, le plus grand hôpital fonctionnel de Gaza, et les FDI ont affirmé avoir capturé des dizaines de personnes soupçonnées de terrorisme au cours de l’opération.
