Lundi, des initiés ont affirmé que Tesla avait licencié des membres de ses départements de service, de logiciel et d’ingénierie dans le cadre d’une nouvelle vague de licenciements collectifs.
Cette mesure intervient après que le constructeur automobile texan a licencié les 500 membres de son équipe chargée de la recharge des véhicules électriques (VE). Cette décision a été condamnée par les utilisateurs du réseau Supercharger, en particulier par les marques qui ont adopté le connecteur de charge de Tesla, comme Ford et General Motors.
À la fin de l’année 2023, presque tous les grands constructeurs de VE en Amérique du Nord ont modifié leurs véhicules pour maximiser la compatibilité avec les Superchargeurs. Cependant, le démantèlement du service de charge a jeté le doute sur la capacité du réseau de plus de 50 000 stations de charge à maintenir la qualité.
Le mois dernier, Elon Musk a annoncé que l’entreprise réduirait ses effectifs mondiaux de plus de 10% afin d’accroître son agilité opérationnelle. Depuis, Tesla a connu un exode de cadres supérieurs, notamment Rohan Patel, Rebecca Tinucci, Drew Baglino et Daniel Ho.
Selon les analystes du marché, le constructeur automobile réduit sa main-d’œuvre pour faire face à la baisse des livraisons dans un contexte de ralentissement de la demande de véhicules électriques. En outre, l’entreprise dirigée par Musk s’est heurtée à ses concurrents au premier trimestre, dans un contexte de guerre des prix brutale aux États-Unis et en Chine.
Les investisseurs ont accueilli positivement les mesures de réduction des coûts, Tesla clôturant la séance boursière de lundi avec une hausse de près de 2,00%, poursuivant ainsi sa série de gains de deux jours.
Des licenciements massifs pour aider Tesla à diversifier son offer
Les experts en technologie ont déclaré que Tesla avait l’intention d’utiliser les licenciements massifs pour détourner les fonds de son segment des véhicules électriques vers d’autres départements. Ils ont ajouté qu’Elon Musk réaffecterait probablement les ressources à son robot humanoïde Optimus, à son robotaxis et à son logiciel de conduite autonome.
En avril, le constructeur automobile américain a révélé qu’il s’attendait à ce que les licenciements massifs réduisent les dépenses de plus de 350 millions de dollars au deuxième trimestre. Les bénéfices du premier trimestre ont enregistré une baisse de 55,00% en glissement annuel, ce qui en fait le pire trimestre de l’entreprise depuis la pandémie.
Enfin, Musk s’est engagé à lancer un robotaxi entièrement autonome en août de cette année, ainsi qu’une application complémentaire combinant le meilleur d’Uber et d’Airbnb.
