Mercredi, une conférence à Hậu Giang a discuté des efforts possibles pour soutenir la riziculture vietnamienne, y compris l’augmentation des salaires des agriculteurs et le passage à une fabrication respectueuse de l’environnement.
Les participants à l’assemblée « Developing Vietnam’s Responsible Rice Value Chain » (Développer la chaîne de valeur responsable du riz vietnamien) ont reconnu les résultats significatifs obtenus par le pays dans la production de céréales ces dernières années, qui ont assuré la sécurité alimentaire et la prédominance des exportations mondiales du pays.
Le vice-ministre Hoàng Trung a déclaré que la production annuelle de riz du Viêt Nam s’élevait à 26-28 millions de tonnes, dont 20 millions destinés à la consommation locale.
Au cours des 11 premiers mois de cette année, M. Trung a fait état d’un montant record de 4,4 milliards de dollars provenant de l’exportation de 7,8 millions de tonnes de riz, et l’on s’attend à ce que les chiffres continuent d’augmenter.
Toutefois, les participants ont déclaré que le secteur était confronté à de nombreux obstacles, tels que la volatilité actuelle du marché mondial, l’évolution des préférences des consommateurs et les effets du changement climatique.
Pour faire face à ces problèmes, le secteur doit améliorer la qualité de son riz, réduire les coûts, s’adapter au changement climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, développer les marchés et créer une marque durable pour le marché mondial.
Cao Đức Phát, président du conseil d’administration de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), a identifié trois défis majeurs pour l’industrie mondiale du riz.
Il s’agit d’augmenter la production pour une population croissante, d’augmenter les salaires des riziculteurs et de s’adapter au changement climatique tout en minimisant les émissions de gaz à effet de serre.
Selon M. Phát, le Viêt Nam s’intéresse également aux deux derniers défis.
Le 12 décembre, le ministère de l’agriculture a lancé un projet visant à cultiver du riz de haute qualité et à faibles émissions sur un million d’hectares dans le delta du Mékong d’ici à 2030.
Les agriculteurs vietnamiens disposent en moyenne de 0,6 hectare de terre par ménage. M. Phát a déclaré qu’ils ont besoin d’être formés à de nouvelles méthodes de fabrication qui répondent aux besoins du marché et d’être aidés pour obtenir des prêts bancaires.
La production de riz au Viêt Nam confrontée à une série de défis
Le directeur adjoint du département de la production végétale, Lê Thanh Tùng, a noté que la production de riz dans le delta du Mékong pourrait être confrontée à des problèmes de disponibilité de l’eau, les inondations ayant été peu fréquentes et l’intrusion d’eau salée étant en augmentation.
Selon Lê Thanh Tùng, ces défis nécessitent davantage d’investissements dans les infrastructures et de vastes solutions techniques pour réduire les émissions et permettre l’échange de crédits carbone.
Nguyễn Phú Son, professeur associé, a défini dix défis majeurs pour la création d’une chaîne de valeur du riz.
Il s’agit notamment d’un partage inadéquat des risques et des bénéfices entre les parties prenantes impliquées, de relations lâches entre les agriculteurs et les entreprises, d’une production à petite échelle et de l’insuffisance d’une base de données complète.
Il a déclaré que le manque de bases de données a un impact sur les prévisions de marché et la gestion adéquate du secteur qui optimise l’espace entre l’offre et la demande.
Son a insisté sur la création de zones de culture concentrées pour le riz de qualité, dans une optique de durabilité et de croissance verte, afin de s’attaquer aux obstacles et de développer la chaîne de valeur du riz.
Cette démarche devrait déboucher sur des modèles solides de liens entre les parties prenantes, sur une réduction des coûts grâce à une meilleure compétence et sur des recherches visant à développer les types et les marques de riz communs au Viêt Nam.
