Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau en deux semaines jeudi, grâce à la diminution de la valeur du dollar américain, tandis que les exportations de brut record du pays signalent une forte demande mondiale malgré les derniers vents contraires de l’économie.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont augmenté de 0,5% à 94,26$/baril à Londres, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut US Texas Intermediate (WTI) ont bondi de plus de 0,5% à 88,39$/baril. Les deux indices de référence ont affiché des gains compris entre 2 et 4% au cours de la séance précédente et ont atteint des sommets sur deux semaines.
Les prix du pétrole ont été soutenus par la chute du dollar à son plus bas niveau en un mois, dans l’attente que le ralentissement de l’économie pousse la Réserve fédérale à ralentir le relèvement des taux d’intérêt.
La flambée du billet vert, qui a atteint son plus haut niveau en 20 ans en raison de la hausse des taux d’intérêt, a exercé une pression importante sur les marchés du brut en augmentant le prix des importations de pétrole libellées en dollars.
Les marchés ont également accueilli favorablement les données hebdomadaires du gouvernement montrant que les exportations américaines de pétrole brut ont atteint un niveau record de 5,1 millions de bpj, indiquant une certaine vigueur de la demande mondiale dans un contexte d’inflation et de taux d’intérêt élevés.
Les prix resteront sous la pression des vents contraires
Les prix du pétrole sont revenus dans le vert ce mois-ci après la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de réduire la production de 2 millions de barils par jour (bpj) à partir de novembre, soit la plus importante réduction de l’offre depuis la pandémie de 2020.
L’offre devrait également rester serrée vers la fin de l’année 2022 en raison des réductions de production plus les sanctions sur le pétrole russe.
Toutefois, les plans du président américain Joe Biden visant à laisser sortir davantage de pétrole de la réserve stratégique de pétrole (SPR) pourraient compenser ce resserrement. La semaine dernière, la Maison Blanche a libéré environ 3,4 millions de barils de brut, ce qui a entraîné le plus bas niveau de stock de la SPR depuis 1984.
La demande de carburant en Chine devrait également rester faible dans les mois à venir, étant donné que le premier importateur mondial de brut a continué à s’en tenir à ses strictes restrictions COVID.
