Le pétrole est en hausse en raison de la réduction de la production et de l’indice PMI de l’industrie chinoise

Les prix du pétrole ont conservé une grande partie de leurs augmentations lundi, sur fond de perspectives plus strictes en raison des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés, des perturbations dans les raffineries russes et de l’expansion de l’activité manufacturière en Chine.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour juin se sont tradés en hausse de 0,32% à 87,28 $ le baril, après avoir augmenté de 2,40% au cours de la semaine précédente. Les contrats à terme du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de mai ont fait un bond de 0,36% à 83,47 $ le baril, après une hausse de 3,20% la semaine dernière.

On s’attend à ce que les échanges soient limités lundi, plusieurs pays fermant leurs marchés respectifs à l’occasion de la fête de Pâques.

 

 

Le resserrement de l’offre de pétrole persiste

Le Brent et le WTI ont terminé le mois de mars sur une note positive pour le troisième mois consécutif, la référence mondiale du pétrole restant au-dessus de 85 $ le baril depuis le milieu du mois.

Cette vigueur s’explique principalement par le fait que les membres de l’OPEP+ ont opté pour la poursuite des réductions de production existantes jusqu’au deuxième trimestre se terminant le 30 juin, ce qui pourrait entraîner un resserrement de l’offre pendant la saison estivale dans les pays de l’hémisphère nord.

Le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a déclaré vendredi que ses sociétés pétrolières se concentreraient davantage sur la réduction de la production que sur celle des exportations au cours du deuxième trimestre, afin de répartir équitablement les réductions entre les autres alliés de l’OPEP+.

La Russie devrait également voir ses exportations de carburant diminuer après que les attaques de drones ukrainiens en mars ont empêché plusieurs raffineries du pays de fonctionner.

Selon les analystes, près d’un million de barils par jour (bpj) de capacité de traitement du brut russe ont été arrêtés lors de l’assaut, ce qui a pesé sur les exportations de carburant à haute teneur en soufre du pays, que les raffineries de pétrole chinoises et indiennes traitent.

D’autre part, les analystes de Goldman Sachs Group Inc. ont déclaré que la demande européenne de pétrole a montré une certaine résistance par rapport à l’année précédente en février, augmentant de 100 000 bpj au cours de la période. La banque s’attend à une baisse de 200 000 bpj en 2024.

La demande stable de l’Europe, le ralentissement de la croissance de l’offre aux États-Unis et la perspective que les réductions de l’OPEP+ se poursuivent cette année ont compensé le risque de ralentissement de la croissance de la demande en Chine, premier importateur de brut, ont déclaré les analystes.

Toutefois, les dernières données de l’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’industrie manufacturière du pays ont montré dimanche que l’activité dans le secteur a augmenté à 50,8 en mars, contre 49,1 en février, sa première expansion depuis septembre.

Ces données soutiennent la demande chinoise de pétrole dans le contexte de la crise immobilière actuelle, qui continue de peser sur la deuxième économie mondiale.

Les traders surveillent également les rapports économiques américains à la recherche d’indices sur le début des réductions des taux d’intérêt de la Réserve fédérale en 2024, une mesure qui pourrait soutenir l’économie mondiale et la demande de pétrole brut.

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