La startup indienne MoveInSync Technology Solutions Pvt. Ltd. serait en pourparlers avec des investisseurs pour lever des fonds dans un contexte de morosité des transactions dans le pays.
Des personnes au fait du dossier ont déclaré que le système de transport de bout en bout basé à Bangalore cherchait à obtenir un nouveau financement d’environ 50 à 60 millions de dollars, dont une partie serait destinée à offrir aux premiers investisseurs une sortie partielle.
La société américaine de capital-risque Bessemer Venture Partners est l’un des investisseurs avec lesquels MoveinSync discute, selon ces personnes.
MoveinSync a refusé de commenter, tandis que Bessemer n’a pas encore répondu.
En avril 2018, la société a levé 8 millions de dollars lors d’un cycle de financement de série B dirigé par Nexus Venture Partners.
Inventus Capital Partners, Saama Capital India Advisors LLP, Qualcomm Ventures et Athera Venture Partners soutiennent également le fournisseur de solutions de mobilité aux entreprises de premier plan pour les déplacements des employés.
L’Inde est confrontée à la lenteur des trades
Le cycle de financement potentiel de MoveinSync s’inscrit dans un contexte de ralentissement de l’activité de fusion et d’acquisition en Inde, qui pèse particulièrement sur les startups en phase de croissance.
En octobre, l’Inde a déclaré qu’elle ne créerait que quatre à cinq licornes en 2024, car un « hiver du financement » a entravé les efforts des entreprises numériques pour lever des fonds auprès des investisseurs.
Pankaj Naik, directeur général et co-responsable de la banque d’investissement numérique et technologique, a déclaré que le pays pourrait voir moins d’émergence de licornes, car cette année et la suivante devraient être une période où les investissements se poursuivront, mais où les valorisations ne seront pas multipliées par deux, trois ou 50% en deux mois.
MoveinSync, dont le nombre d’utilisateurs actifs mensuels a augmenté de 450 000, semble être prête pour une introduction en bourse dans les deux ou trois prochaines années, avec un chiffre d’affaires moyen de 47 millions de dollars et une croissance plus de deux fois supérieure d’une année sur l’autre.
Les entreprises indiennes ne sont pas les seules à avoir du mal à lever des fonds alors que le rythme des start-ups s’est ralenti dans le monde entier. Les données d’un fournisseur de services informatiques basé en Inde montrent que le financement par capital-risque a chuté d’environ 72% au cours du premier semestre 2023 par rapport à l’année précédente.
De janvier à juin de cette année, le pays n’a créé aucune licorne, contre 19 licornes en 2022.
Selon M. Naik, les fusions-acquisitions parmi les entreprises numériques prendraient de l’ampleur si les écarts de valorisation entre les fondateurs et les investisseurs se réduisaient et si les entreprises continuaient à travailler sur leurs capacités ou à les développer.