Mercredi, OpenAI a annoncé que Sam Altman redeviendrait PDG de la société, les membres du conseil d’administration qui l’avaient licencié ayant démissionné.
Le retour de M. Altman à la tête de l’entreprise a ajouté un nouvel épisode à l’affaire OpenAI qui a commencé avec son licenciement brutal. Vendredi, le scientifique en chef Ilya Sutskever et les trois membres extérieurs du conseil d’administration ont renvoyé Altman et le président Greg Brockman.
OpenAI, fondée en 2015 en tant qu’organisation à but non lucratif (NPO), utilise une structure de direction unique. Son conseil d’administration, composé de six membres, comprend M. Altman, M. Brockman, M. Sutskever et trois personnes extérieures à l’entreprise.
Sutskever a conduit les trois membres externes du conseil d’administration à révoquer Altman et Brockman à une majorité de quatre voix. Cette décision a surpris les investisseurs, qui n’ont pas été informés au préalable d’une décision aussi importante.
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a également exprimé sa déception, déclarant que les licenciements l’avaient pris au dépourvu. Microsoft est le plus gros investisseur du créateur de ChatGPT, injectant 13 milliards de dollars pour une participation de 49% et une part de 75% des bénéfices.
Un tollé parmi les parties prenantes a incité Mira Murati, PDG par intérim d’OpenAI, à proposer à M. Altman de reprendre son ancien poste. Toutefois, des initiés ont révélé que ce dernier avait posé comme condition à son retour la démission du conseil d’administration actuel.
Les membres du conseil ont refusé, invoquant la difficulté de trouver des remplaçants. Les négociations ont donc échoué et OpenAI a annoncé dimanche que M. Altman ne reviendrait pas.
Un jour plus tard, M. Nadella a révélé sur X que M. Altman et M. Brockman rejoindraient la nouvelle équipe de recherche de Microsoft sur l’intelligence artificielle avancée (IA). Cette nouvelle a suscité la crainte des investisseurs et des employés d’OpenAI quant à la possibilité que le géant américain de la technologie développe sa propre version de ChatGPT.
Sam Altman et la quasi-faillite d’OpenAI
Tard dans la nuit de lundi à mardi, les employés d’OpenAI ont envoyé une lettre au conseil d’administration, l’avertissant de quitter l’entreprise si Sam Altman n’était pas réintégré. Le lendemain, 700 des 770 employés de la société de recherche et de déploiement de l’IA avaient signé la pétition.
Kevin Scott, Chief Technology Officer (CTO) de Microsoft, a également déclaré sur X que l’entreprise accueillerait à bras ouverts les employés démissionnaires d’OpenAI. Au risque de perdre 90,91% de ses employés, les analystes doutaient que le fabricant de ChatGPT puisse poursuivre ses activités jusqu’à la fin de l’année.
Alors que l’entreprise était menacée d’effondrement, Sutskever a changé d’avis et s’est joint à l’appel au retour d’Altman. Un jour plus tard, OpenAI annonçait le retour d’Altman, à la grande joie des investisseurs et des employés.
