Jeudi, Spotify a tenté d’intégrer les détails de la tarification directement dans l’application pour les utilisateurs de l’Union européenne (UE), après avoir affirmé qu’Apple n’avait pas tenu compte de sa précédente demande de mise à jour.
La plateforme de streaming musical a de nouveau soumis une version mise à jour de son application iOS, avec l’intention d’offrir aux utilisateurs de l’UE les détails des prix pour les abonnements effectués en dehors du système de paiement d’Apple, en attendant l’approbation du fabricant de l’iPhone.
Selon certaines informations, la dernière version de l’application ne comporte pas de lien direct vers les abonnements proposés sur le site web de Spotify, afin de contourner la commission de 30% prélevée par l’entreprise californienne sur les abonnements à l’App Store.
Au lieu de cela, les utilisateurs du bloc doivent accéder manuellement au site web de l’entreprise via un navigateur web pour acheter des forfaits à prix réduit.
Selon Spotify, une version antérieure de l’application, qui incluait des liens vers le site web, a été présentée par l’entreprise le mois précédent. Apple a refusé d’approuver la mise à jour et n’a offert aucun accusé de réception ni aucune réponse à la soumission.
L’application de streaming musical déclare que la version actuelle pour laquelle elle demande l’approbation ne comprend que les détails essentiels concernant les prix et le site web, conformément à la directive de la Commission européenne, qui a pénalisé le fabricant de l’iPhone d’une amende de 1,84 milliard d’euros (2 milliards de dollars).
La décision de l’UE fait suite à une enquête de quatre ans sur les règles de l’App Store qui empêchent les services musicaux de proposer des formules d’abonnement moins chères en dehors d’iOS.
La DMA de l’UE fait pression sur Apple alors que Spotify dénonce sa conformité
Apple a été contraint par la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) de modifier son App Store, en autorisant les marchés d’applications tierces et les redevances alternatives pour les développeurs.
Cependant, Spotify critique la conformité d’Apple, décrivant ses frais alternatifs comme de l’extorsion.
Par ailleurs, le procès antitrust intenté par le bloc n’a rien à voir avec les réglementations de la DMA évoquées plus haut. Apple a critiqué les deux décisions et prévoit de faire appel de l’amende de 2 milliards de dollars.
En outre, la Commission européenne est intervenue pour inciter Apple à rétablir la licence de développeur d’Epic Games, à la suite des critiques formulées par Tim Sweeney, PDG d’Epic, concernant les plans de mise en conformité du fabricant de l’iPhone avec la DMA, qu’il qualifie d’ordures brûlantes.
