Le pétrole a prolongé sa série de gains lundi, soutenu par l’intensification du conflit au Moyen-Orient à la suite d’une attaque de drone contre les troupes américaines en Jordanie, tandis que le conflit entre les Houthis et la coalition dirigée par les États-Unis en mer Rouge se poursuivait.
Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril ont augmenté de 0,61% pour atteindre 83,46$ le baril le 29 janvier. De plus, les analystes s’attendent à une augmentation supplémentaire de 0,54% à 78,43$ le baril lors de la prochaine session de marché.
Helima Croft, analyste chez RBC Capital, a déclaré qu’elle pensait que la mort de trois soldats américains en Jordanie augmentait la perspective d’une plus grande implication des Etats-Unis dans la guerre.
Plusieurs engagements en mer Rouge la semaine dernière ont poussé la matière première énergétique à un gain hebdomadaire de 6,27%. Vendredi, un missile a frappé un pétrolier de Trafigura transportant du pétrole russe dans le golfe d’Aden, mettant le feu au porte-conteneurs.
Les Houthis ont revendiqué l’attaque contre ce qu’ils ont décrit comme un navire pétrolier britannique. Plus tôt dans la journée, les militants ont tiré un missile balistique sur le destroyer Carney de la marine américaine, également dans le golfe d’Aden.
Par ailleurs, la Russie a annoncé une baisse probable de 127 500 à 136 000 barils par jour (bpj) de ses exportations de naphta, matière première des produits pétrochimiques. Moscou a réduit ses exportations d’un tiers après que des incendies ont perturbé les opérations de raffinage dans la mer Baltique et la mer Noire.
Finalement, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et alliés (OPEP+) se réunira en ligne le 1er février. Les analystes prévoient que l’OPEP+ maintiendra sa production actuelle de pétrole en mars, la production pour avril et au-delà devant être décidée par la suite.
Le conflit au Moyen-Orient pourrait amener le pétrole à dépasser les 80,00$
Les économistes avaient prévenu que les prix du pétrole pourraient dépasser les 80$ le baril si les affrontements entre les forces dirigées par les Houthis et la coalition dirigée par les États-Unis se poursuivaient.
Dimanche, les Houthis ont attaqué une base américaine au Moyen-Orient, tuant trois soldats américains et en blessant 24 autres. Environ 350 membres de l’armée de terre et de l’armée de l’air étaient stationnés dans la base de soutien logistique pour aider à lutter contre les militants d’ISIS.
Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, a promis des représailles féroces et que les États-Unis frapperaient les rebelles là où ça fait mal. Ces dernières semaines, les rebelles houthis ont utilisé des technologies de plus en plus sophistiquées dans leurs attaques.
Le 20 janvier, le groupe a bombardé de missiles balistiques la base aérienne d’Ain al-Asad, occupée par les États-Unis dans l’ouest de l’Irak, blessant quatre soldats américains. Le Pentagone a riposté par des frappes aériennes sur les bases du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI), une entité gouvernementale qui entraîne et arme les groupes rebelles.
