Le pétrole perd près de 3% alors que les espoirs de baisse des taux de la Fed s’amenuisent

Les prix du pétrole ont baissé vendredi, perdant près de 3% pour atteindre une chute hebdomadaire suite à la suggestion de la Réserve fédérale de retarder de deux mois la réduction des taux d’intérêt.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont chuté de 2,50% à 81,62$ le baril, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont glissé de 2,70% à 76,49$ le baril.

Au cours de la semaine, les indices de référence mondial et américain ont baissé respectivement d’environ 2% et de plus de 3%. Toutefois, les signes d’une forte demande de carburant et les craintes concernant l’offre devraient soutenir les prix dans les jours à venir.

Les espoirs de baisse des taux de la Fed s’estompent, les analystes considèrent que la demande reste saine

La faiblesse des prix du brut est survenue après que le gouverneur de la Fed, Christopher Waller, a appelé jeudi à une approche stable et prudente des réductions de taux d’intérêt cette année.

Waller a proposé d’attendre deux mois de plus pour assouplir la politique monétaire, afin de confirmer si la récente hausse de l’inflation américaine constitue un obstacle au développement de la stabilité des prix ou si elle n’est qu’un contretemps.

La prolongation de la période de hausse des taux d’intérêt pourrait entraver la croissance de la première économie mondiale, ce qui limiterait la demande de pétrole aux États-Unis.

La banque centrale a laissé le taux des fonds fédéraux inchangé à 5,25 %-5,5 % depuis juillet 2023. Les minutes de la réunion de janvier de la Fed ont également montré que les banquiers centraux s’inquiètent de la précipitation de l’assouplissement de la politique.

Selon l’économiste Tim Snyder, si l’inflation repart à la hausse dans le pays, la demande de produits énergétiques deviendra atone.

Selon Tim Snyder, une telle perspective n’est pas ce que le marché préfère en ce moment, surtout lorsqu’il s’agit de déterminer une trajectoire.

Toutefois, certains analystes ont déclaré que la demande était majoritairement forte, y compris aux États-Unis, premier pays consommateur au monde.

JPMorgan Chase & Co. a estimé la croissance de la demande de pétrole à 1,7 million de barils par jour (bpj) d’un mois sur l’autre (MoM) jusqu’au 21 février. Ce chiffre est à comparer à la hausse de 1,6 million de barils par jour enregistrée la semaine précédente, qui pourrait être due à l’augmentation des voyages en Chine et en Europe.

Du côté du Moyen-Orient, les discussions sur une trêve à Gaza ont commencé en France, ce qui pourrait inciter le marché à s’attendre à un apaisement des problèmes géopolitiques.

Toutefois, le conflit en mer Rouge s’est poursuivi, avec des attaques du groupe militant Houthi du Yémen jeudi, qui ont incité davantage de porte-conteneurs à se dérouter.

Le nombre de plates-formes pétrolières des compagnies énergétiques américaines a atteint cette semaine son plus haut niveau depuis novembre et depuis octobre 2022. Les données de Baker Hughes Co. ont montré que le nombre de plateformes pétrolières a augmenté de 503 cette semaine et a grimpé de quatre en février.

Le nombre d’appareils de forage est une mesure précoce essentielle de la production future.

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